Ripostb2 Actualité Histoire Livre

Ps 25ème ... Aggiornamento ?

   

 

PsEpine

 

 

1. Depuis 25 ans la social-démocratie belge Ps collabore au pouvoir tout autant qu’à la gestion du « Système » qu’il ne remet pas en cause sinon par des effets de manches … 

C’est ainsi que l’aide structurellement inconditionnelle au secteur financier de l’Etat belge à la gestion duquel elle participe aurait induit en 2012 des recettes de 1,55 milliard d’euros et des dépenses de 3,67 milliards.

Soit un mali de 2,12 milliards d’euros à nos charges inévitablement (1)

 

2. Le 21.04.2013 pour fêter ce 25ème anniversaire, Congrès  à Bruxelles et préparer la « lutte des places »pour les élections de 2014, les « camarades » votent pour un « Aggiornamento ».
En un mot on s’adapte au « Progrès ».

Notez qu’après avoir mis au musée la Charte de Quaregnon, après avoir embrassé dans les actes et par écrits une économie de marché … qu’il fallait réguler …  La social-démocratie belge nous avait déjà fait le coup pour les élections de 2003 en réclamant « Le progrès pour tous » le tout via un autre congrès + dans une brique de 400 pages et le  petit bouquin de 188 pages dit « Le progrès partagé » du président 
Quand nous comptons maintenant qqs 21% de la population vivant soit sous, soit à la limite du taux de pauvreté et que l’accumulation capital /  profits ne cesse de grimper, les 25 ans de la collaboration social-démocrate au pouvoir, c’est une très mauvaise plaisanterie mais tout autant c'est la suite logique inéluctable de son endossement du social-libéralisme.

 

3. Une économie de marché qu’il faut réguler disent ces socio-démocrates !

Aggiornamento.jpg   Aggiornamento

 

Voilà bien le paradoxe car cette économie dont la règle du « laisser faire » ne supporte que la régulation qui lui convient tel le Keynésisme de l’entre deux guerres quand tout est à refaire, celle de l’après 1945 idem suivi des 30 glorieuses, le paradoxe est de vouloir maintenant réguler  un « Système capitaliste », à fortiori dans son propre pays, quand ce « Système » devenu mondialisé s’étrangle dans ses limites et contradictions économico-financières à l’échelle de la planète.

 

Passer de l’accroissement du capital fruit majoritaire de la rotation des machines et de la plus-value produite par le monde du travail à un accroissement de ce capital fruit majoritaire uniquement de la spéculation financière et de ses déviances incontournables,  c’est bien le fonctionnement de la structure de ce « Système » et  non un événement de passage ou de conjoncture  qui nous a conduit, in fine, au gouffre par milliards posé par exemple, car ce n’est qu’un morceau du mécano,  par les problèmes bancaire examinés présentement. 

Il faudrait donc, pour conjurer tous les malheurs se chiffrant par milliards d’Euros qui tombent sur le dos de notre société, il faudrait donc tenter de réguler / corriger une structure générale de la fondation vitale de l’édifice « Système capitaliste » … et corollairement car tout se tient, ses ramifications politiques et sociales.

Voilà bien le fameux « antagonisme » qu’analytiquement il y a + de 150 ans Marx démontrait au sens bien réel et non « biblique » du terme et précisément parce que « antagonisme », il ne peut accepter structurellement aucun des remèdes dits « régulateurs » socio-démocrates ou autres. …

 

Alors, après ce 25ème … On fait quoi ?

 

On fait quoi sinon de nous dire qu’on ne possède pas de « baguette magique » et qu’on n’est pas tout seul pour décider – et pour cause ! –. et que « Tous nous devons faire des efforts »
C’est très simple, la «;lutte des places » aidant, la social-démocratie collabore et ou attend Godot se camouflant de « mots » en laissant tomber des miettes de la table tel un « index » qu’en réalité elle  détricote en complicité avec la Droite passant par morceaux une « Loi Unique type 2013 » nous rappelant, sous une forme hypocrite « La loi Unique de 60 ». 

  

4. A ce 25ème anniversaire des militants Fgtb formaient un comité d’accueil pour le moins critique mais la Secrétaire générale de la dite Fgtb,  Me Demelenne, qui siège également au bureau de ce Ps comme  MrThierry Bodson. Secrétaire général de l'Interrégionale wallonne de la Fgtb, elle fut  ovationnée à la suite d’une tirade type « Front populaire bon chic, bon genre » de Me Onkelinx. 

Les camarades syndiqués à l’entrée devraient être très heureux ( ! ) de savoir qu’il y avait dans la  salle une autre courroie de transmission qui, quoiqu’elle en dise, plébiscita par sa présence le 25ème anniversaire de la collaboration de classe de la social-démocratie belge.
Pas plus que les autres congressistes de politique-casino, elle n'eut même pas un seul mot pour la manif anti-austérité du monde du travail qui allait se dérouler la semaine suivante ...

 

5. Mais le sommet de ce 25ème à la recherche du « Citoyen engagé » au fin de lui montrer qu’ « Il y a d’autres façons de partager » dans la  société se colla qqs 120 « Contributeurs » de tous bords (2) pour nous décrire, citons  leur « alternative à l’austérité budgétaire », projeter le féminisme, les nouvelles technologies du futur …
Bref un remake en plus grand des « Ateliers de progrès » de 2003 cités au point 2 ci-avant.
Ceci, pas un mot sur la prochaine manif de protestations des travailleurs qui allait suivre …  C’est un autre programme …

A la limite et si ça continue, cette élite politique saisie par le vertige des cimes va bientôt nous sortir l’ « Universalis  Brd de l’empereur » ou siège Mr Magnette ff Pdt de cette social-démocratie belge. 

 

6. Quant à nous, outre nos nombreux articles rédigés dans nos Sites et Blogs depuis 7 ans, il suffisait de nous limiter à deux analystes (3), non  des moindres, pour constater l’échec cuisant par milliards de ces « régulateurs » socio-démocrates type Ps du Système capitaliste à la gestion duquel, directement ou indirectement, ils participent depuis en tous cas leurs 25 années qu’ils célèbrent aujourd’hui.
Le 1er Mai 2013 ne fait que démontrer le profond fossé qui les séparent ces "régulateurs" des intérêts du monde du travail.  
Et cela continue à s'amplifier.

 

7.  En 2016,arrivé dans les sondages à moins de 25%, taux le plus bas depuis 1945, on dessine un "Poing vengeur" sur la façade du Brd de l'Empereur à Bruxelles et on tente de se refaire une beauté avec l'opération Traité CETA aux résultat en trompe l'œil
En 02.2017 il se situe  21 %

 

COMMEDIANTE ...
 
Le Rédac de
RIPOSTE
 

(1) Données Eurostat,

(2) Vous en trouverez un imposant échantillon de tous types en page 5 du Soir du 20-21.04.2013

(3) Mr Eric Toussaint – Pdt du Com. Belge pour l’annulation de la dette du tiers-monde + maître de conférence à l’Université de Liège.

     Mr Georges Hübner Professeur de gestion financière à l’Université de Liège.

     Voir dans Le soir du 24.04.2013  p 13 Volet « Polémiques ».

 

 

Analyse1.jpg   Analyse1

 

Analyse pour info de Mr Toussaint

 

Un solde négatif de 2,1 milliards d’euros… Cela signifie-t-il que l’aide aux banques est un gouffre financier à proscrire à l’avenir?

 

Ce que le gouvernement a fait depuis 2008 est pour moi complètement à rejeter ! Le coût total de l’aide qu’il a accordée à Dexia, Fortis, Ethias et KBC s’élève à 35,4 milliards d’euros, ce qui équivaut à 10% du produit intérieur brut de notre pays. Or, pour ces 35 milliards de dépenses, les recettes ne s’élèvent qu’à 9 milliards! En plus, ces sommes, il a fallu les financer par des emprunts, pour lesquels on paye des intérêts. Il suffit de voir l’évolution de la dette qui est passée de 84% du PIB de la Belgique avant le début des sauvetages bancaires à 99,6%!

 

Mais l’État avait-il le choix?

 

Il fallait répondre à la débâcle des banques en garantissant les dépôts bien sûr, en garantissant les emplois dans les agences également, mais en transférant ces banques dans le secteur public. A mes yeux, la dette que nous connaissons aujourd’hui est frappée d’illégitimité car elle n’a pas respecté l’intérêt général. On dit souvent que Belfius est à 100% aux mains de l’État. Faux! C’est une entreprise privée dont 100% des actions appartiennent à l’État, mais ce n’est absolument pas une entreprise publique, car l’État ne lui a pas assigné une mission de service public, ni les règles qu’on impose à une telle entreprise. Et Belfius a la volonté affichée de retourner dans le secteur privé dès que possible. Les autorités de pays comme la Belgique renoncent trop souvent à exercer des éléments clés de souveraineté. Bien sûr, il existe des traités européens contraignants, mais il y a aussi une marge de manœuvre qui n’est pas utilisée! En outre, c’était aussi à la justice de prendre des mesures pour établir les responsabilités de cette débâcle, pointer les torts causés par les gestionnaires, les grands actionnaires, mais aussi les autorités de contrôle, qui ont laissé faire.

Une très grande partie des citoyens n’accepte pas qu’on laisse ces personnes dans l’impunité totale.

 

Sauver les banques, c’est les encourager à poursuivre leur activité sans changer leur fonctionnement?

 

C’est ce qu’on appelle créer un aléa moral: si une personne ou une institution sait qu’à tous les coups, quelles que soient les erreurs qu’elle commet, elle sera couverte par son assurance, cette personne sera tentée de prendre de plus en plus de risques. L’État, par son attitude, entretient un aléa moral et les banques, notamment Dexia, n’ont pas du tout modifié leur comportement.

Elles continuent à prendre des risques élevés, ce qui va entraîner de nouveaux coûts pour les pouvoirs publics dans les années qui viennent.

 

Pourtant des traités européens sont étudiés actuellement…

 

Les réglementations dont on parle sont tout à fait insuffisantes. Les autorités veulent donner l’impression à l’opinion publique, qui veut que des mesures soient prises, qu’on est en train de faire le nécessaire. La réglementation prévue permet un effet de levier de 33 : Si une banque a un million en fonds propres, elle peut prêter pour 33 millions à différents types de clients pour différents produits, parfois dangereux. C’est un danger beaucoup trop élevé ! Le ratio devrait être de 1 à 5 maximums

 

Analyse de Mr Hübner

 

Eurostat estime que l’aide de l’Etat Belge aux banques en 2012 a engendré plus de dépenses que de recettes, et ce pour un solde négatif de 2,1 milliards… L’aide aux banques est-elle un gouffre financier qu’il faut stopper?

 

À partir du moment où à une époque, on a accepté qu’il y ait des banques systémiques, lorsqu’elles sont en état de cessation de payement, la responsabilité fiduciaire de l’Etat par rapport à ses déposants est d’assurer la continuité de l’activité de ces banques. En Belgique, on a commis l’erreur d’accepter que plusieurs institutions financières prennent une taille démesurée: Fortis, Dexia, KBC… Sur cette base-là, lorsque la crise survient, il est impossible pour tout Etat de droit qui ne veut pas imploser de laisser ces banques simplement tomber en faillite. Mais les conséquences d’un tel sauvetage se montrent sur la durée: on doit payer pendant plusieurs années des erreurs commises préalablement.

 

Justement à long terme, sauver ces banques devait s’avérer «rentable»… Peut-on vraiment l’espérer?

 

En 2010 et en 2011, le solde était positif. Évidemment, en 2012, le sauvetage de Dexia a fait en sorte que les comptes ont viré dans le rouge.

Peut-on être optimiste sur le long terme? Bien malin qui pourrait vraiment le dire, cela dépend des scénarios. Il y a des revenus plus ou moins certains: on va toucher bon an mal an un milliard et demi tous les ans et nous aurons 750 millions d’intérêts à payer sur les montants engagés pour sauver ces banques. Donc un solde a priori positif. Mais il n’est pas exclu qu’on doive remettre la main au portefeuille pour Dexia, et ce pour des montants inconnus. Sur le temps long, il est impossible de faire autre chose que des projections aventureuses: il se peut aussi bien que ce soit une opération rentable qu’une opération désastreuse. Et ce serait de la spéculation gratuite car on n’avait pas le choix.

 

L’Etat a-t-il fait son travail en sauvant ces banques?

 

L’Etat est le garant de l’organisation globale de la société y compris de son organisation économique. Mais de tout temps, l’Etat a aussi demandé aux banques de participer au circuit financier de sorte qu’elles irriguent les entreprises, les ménages, et les états de ressources excédentaires. De facto, l’État doit apporter la sécurité à l’ensemble de la société en cas de survenance du risque. Ce que l’on paye aujourd’hui, c’est en partie le coût de notre croissance passée. En partie seulement car malheureusement on a vu chez certaines banques, qui ne sont pas des entreprises publiques, mais privées, des excès scandaleux, imputables aux dirigeants et au monde financier depuis la fin des années 90.

 

Conclusion.jpg

 

CONCLUSION

 

Ce qui est scandaleux, ce n’est pas que l’État renfloue les banques aujourd’hui, mais qu’il y ait si peu de poursuites à l’égard des responsables qui ont joué avec l’argent des autres.

En outre, les traités de Bâle III actuellement mis en œuvre devraient permettre de ne plus avoir une crise telle qu’on l’a connue.


Nd RIPOSTE 


Cela reste à vérifier car crises resteront de règle puisque les contradictions fondamentales découlant notamment de l'appel permanent du profit heurtera toujours des plafonds de potentialités mécaniques d'un système qui un moment donné n'en trouve plus.
S'arrêtera ou se ralentira alors le processus d'accumulation du capital, la non évacuation rentable des surplus de production, la bulle financière, etc. etc 
Et la "régulation" tant invoquée par la social-démocratie restera coquille vide une fois de plus. .
Rien de neuf dans le monde capitaliste comme l'analysa MARX il y a plus de 150 ans.   

 

Quant à l’Europe, poursuit HÜBNER elle commet tout de même une grosse erreur en se focalisant sur le renforcement de la solidité des banques.
Et de conclure, on oublie un facteur essentiel : Le juste prix que toute banque, en tant qu’entreprise privée, devrait payer à la collectivité pour se faire sauver en cas de défaillance 

Nd RIPOSTE

Ce n'est pas la tasse de thé de la social-démocratie PS
Alors, nous parler de son aggiornamento ....



03/05/2013
0 Poster un commentaire